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Mardi 9 mars 2021 matin, le Conseil de développement du Val-de-Marne a réuni, en présence de Christian Favier, président du Conseil départemental, de Faouzia Fekiri, sous-préfète en charge du plan de relance, de Gérard Delmas, président de la CCI du Val-de-Marne, et de 110 participants, une convention plénière pour la présentation et la mise en débat du projet de « manifeste pour l’avenir ».
Dominique Giry, président du Conseil de développement du Val-de-Marne, a rappelé l’enjeu en entrée de réunion : « Nous sommes à un moment charnière.
Il y a « urgences », sociale, démocratique et environnementale. Dans 20 ans, les évolutions technologiques auront entraîné le remplacement de près de la moitié des emplois actuels par de nouveaux emplois, inconnus à ce jour. Toutes ces évolutions sont considérables et doivent mobiliser tous les acteurs. »
L’élaboration de ce « manifeste pour l’avenir », dont l’élaboration avait été décidée début 2020, à pris appui sur un débat lancé au printemps dernier, sur un questionnaire administré à 500 acteurs du Val-de-Marne dans le courant de l’été, sur un débat élargi organisé le 24 novembre 2020 et enfin sur la mobilisation d’un groupe de travail composé de 40 acteurs du Val-de-Marne, associatifs, entreprises, partenaires sociaux… Ce groupe de travail a organisé 7 ateliers, de décembre 2020 à février 2021, avec le concours de nombreuses expertises, notamment l’Institut Paris-Région. Le « manifeste pour l’avenir », avec ses 4 grandes interpellations et ses 20 propositions est le résultat de ces travaux partagés.
Jacques Paquier, rédacteur en chef du Journal du Grand Paris, qui a porté l’élaboration d’un cahier spécial sur le Val-de-Marne (février 2021), a tenu à le souligner : « ce manifeste démontre que l’on peut mettre autour de la table les acteurs, dans leur diversité, sans aboutir « au plus petit dénominateur commun » ».
Le projet du manifeste pour l’avenir est de répondre aux grands défis du développement et de l’aménagement à l’horizon 2040. Ils ont été évoqués par de nombreux intervenants. Josiane Martin, ancienne directrice générale des Services du Département a souligné « l’urgence de la transition écologique. Elle réinterroge tout le processus de l’aménagement. » Daniel Béhar, professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris, a rappelé que « la métropolisation continuait à produire ses effets, quand bien même ce ne sont pas forcément ceux attendus. » Hélène de Comarmond, maire de Cachan, a signalé un paradoxe pour l’ensemble des maires : « répondre aux besoins sociaux sans artificialiser davantage les sols. Un espace naturel consommé n’est jamais restitué à la nature. »
Pour Jonathan Sebbane, directeur général de Sogaris, « le projet du manifeste, c’est aussi une proposition de méthode ». « Ces propositions d’une démocratie revivifiée me tiennent beaucoup à cœur » a ajouté Daniel Breuiller, ancien maire d’Arcueil et ancien vice-président de la Métropole du Grand Paris, ajoutant « Il n’y a pas d’écologie punitive. Ce qui est punitif c’est l’absence d’écologie : les sur-chaleurs, la perte de biodiversité, le manque d’espaces verts… »
La présentation du manifeste a été portée par des membres du groupe de travail du Codev.
Dominique Giry l’a souligné : 20 propositions sont sur la table ; « allons-y ».
Pour Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur-Marne, « il faut maintenant réfléchir à « qui fait quoi », à qui s’approprie ces propositions pour les mener à bien. »
Nicolas Pierret, directeur général de BioSpringer, a indiqué que, « en tant qu’industriel, je vais maintenant voir, avec mon comité de direction, comment on peut se connecter au projet et apporter notre contribution. Après « allons-y », je dirais désormais « à suivre ». »
Eric Léonel, vice-président de l’Université Paris Est Créteil, et Joël Cuny, directeur général de l’ESTP ont rebondi également : « L’enseignement supérieur doit s’emparer de ces propositions, avec sa recherche, sa formation et aussi par l’aménagement de ses campus. Ses « tiers lieu » favorisent la rencontre entre tous les acteurs d’un territoire, étudiants, citoyens, entrepreneurs… ».
Christian Favier a rappelé que le Conseil département avait élaboré en 2006 un schéma départemental d’aménagement. « Il avait permis d’accompagner des dynamiques nouvelles, comme le lancement du Grand Paris Express. Ce schéma devra être revu. Sa réécriture pourra prendre appui sur le travail initié par le Codev. »
En conclusion, Christian Favier a salué l’élaboration de ce projet de manifeste. « Sur la durée, le Codev démontre sa capacité à faire vivre le débat et l’intelligence collective, y compris en renouvelant la participation. Je ne crois pas qu’on soit face à une bifurcation nécessaire. On est dans un moment de rupture. Il y aura un avant et un après crise de la covid 19. La crise sanitaire va marquer très profondément l’histoire de nos villes. Cela va nous conduire à repenser l’aménagement et l’évolutions de nos territoires et villes, avec l’objectif que chacun de nos concitoyens puissent toujours y trouver leur place. »
Dominique Giry a précisé que « le développement, c’est ce qui nous anime tous. Mais il y a des urgences – démocratiques, sociales, environnementales… – et elles ne sont pas négociables. Cela s’impose à nous tous. Il ne faut pas opposer développement et préservation de l’environnement, mais travailler à surmonter les contradictions. S’il n’y a pas d’intelligence collective, on va vers des blocages. Dans cette perspective, le « manifeste pour l’avenir » est une boite à outil, à la disposition de tous les acteurs. Notre ambition collective, dans le Val-de-Marne, peut être de « prendre de l’avance sur l’avenir » et de devenir le territoire pilote de la transition économique, sociale et environnementale ».
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